« Laissez-les ! Laissez les humains en paix et il ne vous sera fait aucun mal ! C’est un ultimatum ! Aucun d’entre nous n’a réellement voulu une véritable guerre. »

C’était un lieu secret où c’était retrouvé le Frêne, la Morrigane et le maire de Philadelphie. Pour les humains, la maladie qui les détruisait avait un nom. La fièvre jaune, transmise par un moustique et arrivée par bateau des immigrés tahitien. En vérité, il n’en était rien. C’était l’ombre qui une fois de plus avait choisi la carte des morts humaines pour agrandir son territoire. Voilà plusieurs siècles que Philadelphie avait était choisi comme siège des puissances sur naturelles. Que les faes de toute race avaient choisi l’Etat de Pennsylvanie pour tenter de vivre en paix avec les humains. C’est au 18ème siècle que les deux clans avaient choisi la plus peuplé de 13 colonies comme lieu de vie et de paix. Ce ne l’était jamais avec l’ombre.  Mais aujourd’hui, les humains étaient en passe d’être détruits.

« Nous passerons un pacte avec la lumière pour vous faire totalement disparaitre si vous ne réagissez pas. »

Le sourire glacial qui jusqu’à présent flottait sur les lèvres de la Morrigane disparu totalement. Si le maire de Philadelphie passait un pacte, alliant la lumière et les humains, les siens seraient en danger. Même si les faes étaient originellement un seul et unique peuple, la séparation entre l’ombre et la lumière avait terminé la désunion. Charlotte regarda tour à tour le Frêne et le maire de la ville avant de mordiller sa lèvre inférieure. Pour la première fois depuis qu’elle était dirigeante, elle savait qu’elle avait fait une erreur. Tuer la fille unique du maire l’avait amené à réagir. Elle devrait plier l’échine maintenant. Accepter pour que les siens ne se fassent pas tous tuer. Elle allait devoir mettre son honneur et sa fierté de côté.

« Et ce sera vous qui séparerez nos territoires ? Vous qui déciderez ? L’ombre a toujours été libre. Nous ne plions pas comme ses idiots de la lumière ! »

Le Frêne regarda le maire de la ville, ferma un instant les yeux et acquiesça. La Morrigane était dangereuse mais l’ombre n’était pas la seule à intriguer. La lumière faisait de même. Celle qui serait la nouvelle dirigeante de l’ombre était à leur ordre et il allait obtenir le pouvoir absolu alors que personne ne pouvait savoir ce qu’il se tramait réellement.

« Tuez là, séparez nos territoires. Mais n’oubliez jamais ce que la lumière à fait pour vous. »

Philadelphia. Ville de paillette, presque capitale culturelle. En pleine lumière, la population est fleurissante, la vie douce et paisible. Et pourtant, ils sont toujours là. Ces faes qu’une simple morsure peut transformer, révélant à son peuple la véritable nature de son cœur et dont le regard peut éclairer sur son âme. Ces faes qui dans la nuit, intriguent et dressent des plans sordides pour enfin détruire l’autre.

Mais malgré cela, les événements de 1793 sont toujours inscrits profondément dans les mémoires. Personne n’ose rompre les frontières dressées, comme si chaque individu avait peur de ce qu’il pourrait arriver si une véritable guerre venait à se produire. La Morrigane et le Frêne continuent chacun de leur côté à tout faire pour que leur proche ennemis disparaissent, douloureusement si possible, l’ombre se fichant du nombre de cadavres humains qu’elle laissera sur son sillage alors que la lumière, fière du pacte qu’elle put passer avec eux, a rendu illégal le meurtre de non faes.

Et pourtant, dans l’air doux de Philadelphia s’entends les premières lueurs d’un orage qui gronde. Cette année, le maire de la ville à trahit la promesse qui le liait depuis tant d’année à la Lumière. En Septembre, trois famille font leur grande entrée dans les dangers qui pullule entre les ruelles obscures. Chasseurs depuis des centaines d’années, armé jusqu'aux dents, ils sont bien décidés à se servir des querelles entre faes pour tous les exterminer et rendre Philadelphia à ceux qui l’ont construite : les humains.

Dans le jeu de l’ombre et de la lumière, il n’y a que des gagnants. Dans les sombres complots ourdis, choisissiez votre camps et n’oubliez pas : Que le meilleur triomphe.